Il faut dire que la 5G malgré ses belles promesses pour l’avenir que porte la technologie, est loin de faire l’unanimité. Les controverses se multiplient à travers le monde et principalement dans les pays occidentaux où de plus en plus de voix s’élèvent contre son déploiement. Entre les demandes de moratoire, les manifestations et certaines prises de position, l’avenir de la 5G est loin d’être radieux. Découvrez dans cet article les différentes raisons qui font que la 5G est controversée.
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La peur de l’inconnu
Il faut dire qu’aujourd’hui, le déploiement de la 5G soulève énormément de questions auxquelles les différents responsables ont du mal à apporter des réponses claires. Une situation qui rend les populations très méfiantes. Des réticences qui sont largement justifiées du fait de précédents scandales politiques et économiques enregistrés dans d’autres secteurs.
Toutefois, selon certains observateurs ces craintes se résument juste à la peur de l’inconnu. Pour justifier cela, ils prennent le cas de citoyens français qui étaient tout simplement terrifiés par le chemin de fer à ses débuts. D’autres préfèrent rappeler les controverses qu’ont connues certaines innovations comme le nucléaire ou les OGM.
Néanmoins, il faut souligner que c’est la première qu’une évolution technologique dans le monde du numérique reçoit une volée de bois vert. Les précédentes générations de normes de téléphonie mobile n’ont pas été loin de faire l’unanimité. On ne saurait donc résumer les controverses liées à la 5G à une simple peur de l’inconnu et du nouveau.
Encore que dans les différents débats, les arguments contre la 5G qui reviennent fréquemment sont liés aux technologies de surveillance, aux questions de santé et d’impacts environnementaux.
Les questions de souveraineté sur fond de guerre commerciale
Les premières polémiques liées à la 5G ont vu le jour après que les États-Unis ont accusé Huawei d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Une accusation plutôt cocasse à la vue des récents scandales de surveillance de certaines personnalités dans le monde qui ont éclaboussé certains géants de l’informatique qui ont tous leur siège aux États-Unis.
Toutefois, il serait tout simplement imprudent de balayer du revers de la main les accusations américaines. Il faut rappeler qu’actuellement Huawei dispose de la meilleure offre en matière de déploiement de la 5G dans le monde. Si un appel d’offres devait être lancé aujourd’hui, la société chinoise le remporterait haut la main. Une situation qui n’est pas forcément rassurante à cause de la proximité du parti communiste chinois avec l’entreprise.
Déjà sur les 160 000 salariés que compte l’entreprise, près de 12 000 seraient des membres actifs du parti. Or, celui-ci est connu pour son contrôle absolu qu’il exerce sur la population chinoise. Les Américains ainsi que leurs alliés européens pensent que ce contrôle pourrait s’étendre sur leurs populations par le biais de la technologie déployée par Huawei.
Néanmoins, derrière cette volonté de souveraineté semble se cacher une véritable guerre commerciale. Aujourd’hui, seuls Ericsson, Nokia, ZTE et Samsung sont aujourd’hui capables d’offrir une alternative à Huawei sur la 5G. Les entreprises américaines sont clairement à la traîne. Cette attaque frontale du gouvernement américain contre Huawei semble être une diversion pour permettre aux entreprises américaines de rattraper leur retard.
Les polémiques liées aux risques sur la santé
Aux questions de souveraineté se sont rapidement superposées des questions de santé publique. Là, il ne s’agit plus seulement de la technologie déployée par Huawei, mais de la 5G et de tout ce qui l’accompagne. La première banderille plantée dans cette direction remonte à septembre 2017 et provient d’un collectif constitué de 230 scientifiques et médecins du monde.
Ces derniers ont évoqué le fait que la mise en place de 5G va entraîner une augmentation de l’exposition des personnes aux champs électromagnétiques. Pour appuyer leur constat, ils ont mis en avant le fait que le déploiement de la technologie nécessite l’utilisation d’ondes millimétriques. Ces dernières ont une portée limitée, ce qui implique un déploiement d’un nombre plus important d’antennes relais.
Une augmentation des antennes relais qui va s’accompagner d’un accroissement du risque lié à certaines maladies comme le cancer, les troubles neurologiques, les déficits d’apprentissage et de mémoire ou encore les dommages génétiques et au système reproducteur.
Cette mise en garde vient une fois de plus soulever des interrogations par rapport à la toxicité des antennes relais. Néanmoins, aujourd’hui il n’existe aucun rapport certifiant que les outils de télécommunications peuvent être à l’origine de l’une de ces affections. Pire, certaines études disent qu’elles sont tout simplement inoffensives.
Les impacts environnementaux
Le débat sur la 5G trouve également écho auprès des défenseurs de l’environnement. Pour ces derniers, le problème se situe aussi au niveau des antennes relais et l’usage des fréquences millimétriques.
Le fait de devoir mettre en place les nouvelles antennes de relais va nécessiter une utilisation d’importantes quantités d’équipements. Ce qui implique donc une surexploitation de certaines ressources naturelles comme l’eau, les énergies fossiles ainsi que certains minerais. Une situation qui va accélérer leur épuisement et entraîner une pollution des sols et de l’eau. Pire, le réchauffement de la terre va également être accéléré par cette recrudescence des activités minières.
De plus, il est indéniable que la mise en place de la 5G va entraîner une obsolescence de certains appareils numériques actuels. Il faudra donc en produire de nouveaux qui répondent à la norme 5G.